mercredi 3 décembre 2008

les antioxydants sont peu susceptibles de prévenir le vieillissement

Une nouvelle étude vient de jeter le doute sur les antioxydants car elle suggère que les antioxydants sont peu susceptibles de prévenir le vieillissement.

Les régimes alimentaires et les produits de beauté qui prétendent avoir des propriétés antioxydantes ne sont pas de nature à empêcher le vieillissement, selon cette recherche financée par le Wellcome Trust (WT), un fonds britannique destiné à la recherche et à l'innovation dans le domaine biomédical.

Les chercheurs de l'Institute of Healthy Ageing de l'University College London (UCL) affirment tout simplement que la théorie sur les causes du vieillissement de la population qui date de 50 ans s'est trompée.

En 1956, Denham Harman a proposé une théorie voulant que le vieillissement résulte d'une accumulation de dommages moléculaires causés par le «stress oxydatif», l'action de formes réactives de l'oxygène, tels que les ions superoxyde, sur les cellules.

Cette théorie domine le domaine de la recherche sur le vieillissement depuis plus de cinquante ans.

Mais, une étude publiée en ligne aujourd'hui dans la revue Genes & Development suggère que cette théorie est probablement incorrecte et que l'ion superoxyde n'est pas l'une des principales causes du vieillissement de la population.

Les ions superoxyde, qui sont une espèce réactive oxygénée appelée couramment radicaux libres, sont générés dans l'organisme par les processus naturels tels que le métabolisme.

Ces radicaux libres peuvent causer l'oxydation dans l'organisme, comme la rouille s'attaquant au fer lorsqu'il est exposé à l'oxygène.

Le système biologique du corps humain est généralement en mesure de limiter ou réparer les dommages causés par l'oxydation.

Le Dr Gems et ses collègues à de l'Institute of Healthy Ageing ont étudié l'action des gènes clés impliqués dans l'élimination de l'ion superoxyde de l'organisme de nématodes, des vers communément utilisés comme modèle pour la recherche sur le vieillissement.

En manipulant ces gènes, ils ont été en mesure de contrôler la capacité du ver à nettoyer le surplus d'ions superoxyde et à limiter les dommages potentiels causés par l'oxydation.

Contrairement au résultat prédit par la théorie des radicaux libres du vieillissement de la population, les chercheurs ont découvert que la durée de vie du ver n'a pas été affectée par sa capacité à s'attaquer à l'excédent d'ions superoxyde.

Les résultats de l'étude de David Gems suggèrent donc que les produits antivieillissement qui prétendent avoir propriétés antioxydantes sont peu susceptibles d'avoir un effet quelconque.